C’est la réaction que j’ai souvent observée, chez celles et ceux à qui je disais vouloir écrire sur les problèmes moraux qu’a soulevés l’invention du paratonnerre. Le paratonnerre ? Un problème moral ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Cette histoire est celle de cette tige métallique posée sur les toits des maisons, afin de les protéger de la foudre, en dirigeant cette dernière dans la terre. Seulement voilà : depuis la plus haute Antiquité, rares furent ceux qui doutèrent du caractère sacré de la foudre, manifestation directe des puissances célestes. La majorité pensait que l’idée de se protéger de la foudre constituait un sacrilège. Quant à la minorité, qui ne voyait dans l’éclair qu’un phénomène physique, elle se résignait à l’impossibilité définitive de se soustraire à la violence de cet événement. Bref, tout le monde était d’accord : on ne se protégera pas de la foudre.
Pourtant, le moyen de protéger les maisons contre ce phénomène existait bel et bien. Mais le découvrir ne suffisait point ; encore fallait-il le faire accepter sur le plan moral. Cela prit beaucoup de temps
Un froncement de sourcil
C’est la réaction que j’ai souvent observée, chez celles et ceux à qui je disais vouloir écrire sur les problèmes moraux qu’a soulevés l’invention du paratonnerre. Le paratonnerre ? Un problème moral ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Cette histoire est celle de cette tige métallique posée sur les toits des maisons, afin de les protéger de la foudre, en dirigeant cette dernière dans la terre. Seulement voilà : depuis la plus haute Antiquité, rares furent ceux qui doutèrent du caractère sacré de la foudre, manifestation directe des puissances célestes. La majorité pensait que l’idée de se protéger de la foudre constituait un sacrilège. Quant à la minorité, qui ne voyait dans l’éclair qu’un phénomène physique, elle se résignait à l’impossibilité définitive de se soustraire à la violence de cet événement. Bref, tout le monde était d’accord : on ne se protégera pas de la foudre.
Pourtant, le moyen de protéger les maisons contre ce phénomène existait bel et bien. Mais le découvrir ne suffisait point ; encore fallait-il le faire accepter sur le plan moral. Cela prit beaucoup de temps